Aujourd'hui, c'est la Journée mondiale de l'environnement. Et celle-ci doit être l'une des plus remarquables de tous les temps. La Terre a été ébranlée par le coronavirus et alors que nous commençons à nous rétablir, la santé mondiale est encore dans un état très fragile. Ces derniers mois, cette pandémie a infligé d'énormes dégâts à la santé et à l'économie dans le monde entier. Mais un aspect que les gens semblent oublier, ce sont les dommages environnementaux que cette crise mondiale a causés.
La seule chose que toutes les images liées à COVID-19 semblent avoir en commun, c'est le plastique. Gants, masques, sacs, ... Presque tous les articles de protection ont été fabriqués en plastique. Les gouvernements, qui ont désespérément besoin de fournitures, ont rapidement augmenté la demande de plastique en grand nombre. D'innombrables entreprises, qui n'ont généralement rien à voir avec le plastique, ont commencé à vendre des masques buccaux et des gants. À un moment donné, toutes les usines chinoises capables de produire l'un de ces articles, le faisaient.
La santé de chaque être humain sur cette planète passe évidemment en premier, mais ce que nous n'avons pas fait non plus, c'est d'envisager les choses sur le long terme. L'augmentation des plastiques à usage unique est compréhensible, mais nous devons commencer à réfléchir à la santé de notre planète. Des millions de tonnes de déchets plastiques ont été créés uniquement pour cette pandémie et rien de tout cela ne disparaîtra jamais vraiment.
L'industrie du plastique a profité de l'incertitude des politiques pour produire à sa guise. D'importantes réglementations concernant le plastique ont été supprimées en ces temps difficiles, entraînant une pollution massive. Les militants craignent que ces circonstances ne repoussent de loin toutes sortes d'interdictions sur le plastique. Les groupes de pression profitent de la situation en présentant le plastique comme une option sûre, alors que ce n'est pas le cas. Les scientifiques ont découvert que le coronavirus est plus stable sur le plastique que sur le carton, le papier ou le métal, ce qui signifie qu'il faudra plus de temps pour que le virus disparaisse sur le plastique.
Les sacs en plastique à usage unique sont redevenus la norme, étant plus "sûrs" que les sacs réutilisables.
La demande d'eau en bouteille et d'emballages en plastique a énormément augmenté. Les centres de recyclage ne peuvent pas faire face aux énormes quantités de déchets, donc moins de déchets sont recyclés. Ces tendances vont causer de sérieux dommages à nos océans et nous commençons déjà à en voir les effets. Dans les pays en développement, les agrégats de déchets sont mal gérés et se déversent dans les rivières et les océans.
Les derniers mois nous ont rappelé combien nous produisons et gaspillons. Les conséquences de cette "pandémie plastique" pourraient être très importantes pour notre environnement si nous ne commençons pas rapidement à limiter l'utilisation du plastique. Si nous ne le faisons pas, les conséquences seront bien plus graves que les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui.